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Stit-DIY

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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 10:45

-Non rien en fait.

Fin.

Le début ici.

Sa suite ici.

Et après ici.

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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 10:30

-Bon j'y vais alors, salut.
-Oui c'est ça, salut.
...

-Et au fait...

-Oui... ?

Le début était là.

Et sa suite ici.

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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 10:00

-Ha oui dis donc!

A suivre...

Le début ici

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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 00:00

-Dis donc, t'as vu l'heure qu'il est ?

 

A suivre...

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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 16:30

Je me demande s’il y a de la vie ailleurs que sur terre ? Sur la lune. Sur Vénus et Mars. Sur Io.
Je me demande s’il y a des vies meilleures que sur terre ? Sur Europe. Sur Saturne. Sur RTL.
Je me demande s’il est possible de manger de la terre ? (Surprise ! ha ha..).
Je me demande s’il est possible de tout connaître de la vie sur terre. De l’amour sur terre. De la mort sur terre. De Boulogne sur Mer (perso y a encore des rues quand on me demande...)
Je me demande s’il est possible de gagner au judo avec une prise de terre ?
Je me demande qui c’est qu’à chié dans le frigo ?
Je me demande si tu veux voir mon slip ?

Je me demande si vous continuez à lire là ?
Je me demande pardon.
Oui enfin bon…

 

  David Bowie - Life on Mars.

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18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 12:00

le-chien-qui-a-dévoré-son-m

Mouaaaahahahahahahah!!!!

Mouaaaahahahahahahahahahahaha!!!!

Mouaaaahahahahahahahahahahahahahahahah!!!!

Mhuuuuuuuuh!!!!! Je ne m'en remets pas...Pardon....

Zcusez mais c'est pas moi que j'ai commencé hein...Wouahahahahahaha!!!!
 

Ha les cons j'te jure....

Et alors après, en page 4, y z'expliquent comme ça que c'est le frangin du type qui s'est fait bouffé la tête qui va adopter le Bull!!!! Mfraaahhh!!!!! Mais on est où là!!! Gaharhhhhh!!!!
Y zont même rajouté une photo du clebs avec pour commentaire "Le chien visiblement pas méchant du tout...gnagnagna".... J'te jure! Pour de vrai, y font tout à fond les mecs...Halalala....Misère de misère....Remarquez, comme disait Bruno Carette, l'important c'est peut-être d'en rire hein...


Et bien sûr, promis juré, tout est vrai et je n'ai rien retouché.

 

Et sinon alors, vous ça va ? Vous tenez le coup ?

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 22:45

Le ciel était clair et dégagé jusqu’à Douvres. La mer était haute comme rarement et léchait avec application des falaises de craies blanchies par le soleil. D’ici on distinguait parfaitement une dizaine de navires croisant au large, mer calme. On peut passer beaucoup de temps à se demander ce qu’on fait là. Ce qu’on était, ce qu’on est devenu. Mais pas aujourd’hui. Entre deux respirations quelqu’un a dit « La belle vue qu’on a…» Instinctivement j’ai répété à voix haute « C’est vrai, la belle vie qu’on a n’est-ce pas ? » Nous nous sommes tus, visiblement de connivence, reconnaissant l’immense privilège que nous avions d'être là sans nous connaître.
Nous nous sommes remis à courir, nous perdant rapidement dans le décor, quelques points vite absorbés par l’immensité du site. Après ça certains ont dû marcher, d’autres continuer à courir, d’une façon générale tous beaucoup souffrir, au moins assez pour vivre quelques heures nulle part ailleurs.

Puis à travers les rues chacun est revenu, étonné, comme retombé des nues.
Nos vies nous attendent derrière la ligne d'arrivée. Il faut s’y remettre maintenant, s'y atteler et tâcher d'incarner celui ou celle que nous sommes sur la photo.

 

  Le type sur la photo
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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 15:15

Les gouttelettes d'eau refroidissaient sous ma chemise. Dans quelques mètres – décidemment qu’il était long ce couloir - j’allais dire à Anna que c’était fini, que j’avais ma dose de tout ça, de son bonheur rutilant, de ses amis épatants, du sport et du sexe performant, aussi de la vie chatoyante qu’elle entendait me faisait mener. J’allais essayer de faire court. Ne le prends pas pour toi. C’est juste que je ne vais pas très bien en ce moment. On s’est rencontré au mauvais moment. Tout ça est arrivé à cause du vide et de la souffrance qui emplissait ma vie à l‘époque. Un truc insupportable crois-moi. On reste amis ?
A peu de choses près.
Elle dormait quand je suis entré dans la chambre. Je n’ai pas fait de bruit. Anna aimait autant dormir qu’elle y rechignait. Il arrivait souvent qu’elle veuille aller se promener en pleine nuit, de préférence sur une plage, sombre et déserte, juste pour le plaisir d'entendre souffler la mer et de revenir les joues rouges et les yeux brillants de larmes d’avoir fait face au vent. Nous rentrions les cheveux pleins de sable et les pieds trempés, la nuit allait être courte mais qu’à cela ne tienne, ça lui avait ouvert l’appétit, à présent elle voulait manger, avant de faire l’amour. Je tombais de sommeil. Elle dansait alors autour de moi comme une indienne et me couvrait de ses baisers salés en m’ébouriffant les cheveux. Elle me retrouvait endormi au lit après avoir englouti un casse-croûte. A nouveau elle tentait – et réussissait, une fois sur deux sur trois sur quatre – de me réveiller. Nous faisions l’amour – pas souvent dans le lit d’ailleurs, la plupart du temps elle me prenait par la main et insistait par exemple pour que je la prenne debout dans le couloir, son dos cognant hardiment la porte d’entrée, espérant manifestement être entendue de mes voisins de palier qu’elle avait encore envoyé paître hier sous prétexte que lents, ils sont si lents et mous à la détente tu ne trouves pas ? ils avaient cassé le rythme d’une de ses séances de montée de genoux dans les escaliers – puis elle s’endormait profondément, si profondément que ça ressemblait à une disparition.
Elle dormait sur le côté, une épaule dégagée des draps (je ne pouvais décemment pas me plaindre de tout). Etait-ce parce que d’ici peu j’allais la perdre – dans la forêt s’entend, effacer toutes traces afin qu’elle ne me retrouva pas – toujours est-il que j’ai pris le temps de m’asseoir sans un bruit sur le bord du lit et que je peinais à respirer la bouche fermée.
Puis finalement elle s’est éveillée.
Elle s’est étirée en serrant les poings, avant de m'envoyer le même sourire qu'au premier jour.

-Qu’est-ce que tu as tu pleures ? m'a-t-elle demandé.
J’ai posé un baiser sur son épaule et lui ai répondu que non, ce n’était rien, juste que je m’étais mis le doigt dans l’œil, et que ça faisait un mal de chien.
Elle s'est levée d'un bond, envoyant valser la couette au pied du lit, puis a traversé la chambre sans se soucier du déluge. Elle était nue et marchait déjà sur la pointe des pieds, ce qui lui cambrait les reins et lui faisait un cul à se perdre de vue.

 

 


Fin.


Le début était là.

Et sa suite ici.

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 17:00

J'ai enfilé un jean et une chemise et je suis sorti de la salle de bains en refermant la porte un peu vivement, causant une dépression qui souleva la photo de Françoise Sagan encadrée là. En 1957, victime d’un  grave accident de voiture, elle fut soulagée de ses terribles douleurs grâce au « 875 »,  un puissant opiacé dont elle deviendra dépendante et qui lui vaudra un séjour de désintoxication en clinique. Dans « Toxique », le journal qu’elle tint alors, elle écrit :
« Je crois que je ne suis plus amoureuse de personne.…Je sais ce qu’il me reste à faire ; je vais m’éprendre de moi, me soigner, me bronzer, me refaire les muscles un par un, m’habiller, me ménager infiniment…M’aimer...» Puis elle quitte la clinique et conclut son journal d’un simple au revoir - Je me dis au revoir – avant d’ajouter, après le mot de la fin, une note sur la mort comme remède à la peur qui l’épuise maintenant depuis plusieurs mois, depuis ce terrible accident de voiture. Peut-être après ça quelque chose était-il séché dans son cœur (la matière amoureuse doit être organique et onctueuse), peut-être n’a-t-elle jamais plus revu celle qu’elle aimait être. Anna s'était étonnée de la petite fortune que cette photo en noir et blanc m'avait coûtée, étonnée d'autant plus qu'elle m'avait à plusieurs reprises proposé de redécorer mon appartement de splendides clichés de la nature sauvage, rafraîchissants à souhait ils auraient égaillé ce long corridor sombre, et pour bien moins d’argent.
J'aurais dû rompre la semaine dernière déjà quand elle m'avait imposé cette soirée chez ses amis. Elle me l'avait vendu pour «à peine le temps de s’asseoir prendre un verre» et nous nous étions retrouvés coincés à table pour un repas marathon. J'avais dû le pressentir car dans la voiture j'affichais déjà mon humeur des soirées obligées.
-«Tu vas voir m'avait-elle annoncé emballée, c'est un type super, il peut paraître bourru à la première impression mais c'est un ange. Qui plus est il rentre tout juste de faire le tour du Mont-blanc, il doit avoir des tas de choses à raconter.»
-«Il a juste fait le tour du Mont-blanc ?»
-«Juste le tour comme tu dis, c'est énorme non ?» Anna souriait avec ravissement.
-«Énorme oui. Il n'avait pas de carte de la région ?»
-«Heu...Si mais c'est quoi ta question en fait ?»
-«Ma question c'est comment un type apparemment aussi aguerri qu'équipé peut faire pour se retrouver sur le Mont-blanc, en faire le tour et ne pas trouver le sommet.»
Plutôt que de me mordre, Anna siffla entre ses dents.
-«Je te déconseille ce genre d'attitude imbécile devant mes amis. Garde ton aigreur pour ton estomac s'il te plaît.»
A peine étions nous arrivés qu'Anna m'avait planté dans la salle à manger avec Madame S. pour suivre Monsieur S. qui s'était immédiatement proposé de lui faire découvrir sa nouvelle installation d'appareils de musculation au grenier.
-«Vous faites du sport vous aussi ?» m'avait demandé timidement Madame S., rompant là le silence avant que son épaisseur n'attire les pingouins et les phoques.
-«Pas tant que ça. Et vous ?» Je n'avais mis aucune autre conviction dans ma réponse que celle de la politesse convenue, la mollesse de son port de tête n'évoquant manifestement aucune autre activité physique que la pendaison.
-«Oh oui beaucoup, j'adore ça.»
Aïe.
-«En fait je me suis mise à courir il y a deux ans. J'avais perdu mon boulot j'avais beaucoup grossi. Thomas ne m'en disait rien mais je sentais bien que son désir en pâtissait. Nous continuions à faire l'amour mais il était moins ardent et sans trop vouloir en dire, je me sentais de mon côté moins comblée que ce que j'avais pu être au début de notre relation.»
Seigneur.
-« Au début voyez-vous je m'efforçais de courir une fois par semaine et encore c'est à peine si je parvenais à alterner cinq minutes de course pour cinq minutes de marche. Et puis à force de patience, je suis parvenue à courir une demi heure d'une seule traite, et ça peut vous sembler ridicule mais pour moi c'était comme d'avoir réussi à escalader le Saint Graal vous voyez ce que je veux dire ?»
-«Tout à filtre.»
-«Et de fil en aiguille je me suis mise à courir trois fois par semaine, puis à nager régulièrement et récemment je me suis acheté un vélo et l'année prochaine, j'ai l'intention de m'inscrire à l'Iron Man de Melun! En plus de ça j'ai perdu neuf kilos, ça se voit non ?» Elle se lève et tourne sur elle même, esquissant un gracile mouvement de bras.
-« C'est vrai, vous êtes superbe Michèle!»
La soirée s'est poursuivie comme ça très tard. Au début j’ai pensé être drôle, exécrable mais drôle, Oscar Wilde Groucho Marx et Joe Strummer, trouble fête irrésistible. Soutenir le regard d’Anna en lui caressant la main et d’une estocade fulgurante pousser le grand moustachu et sa moitié dans le vide abyssal de leur conversation. Et puis après quelques rhums bien tassés – je reconnais qu’il m’a eu, il reniflait fort et souvent en se mouchant d’un revers de la main mais il m’a eu - j’ai descendu toute une bouteille de Gigondas, puis après le repas, affalé dans leur sofa encore cinq ou six doubles cognacs. Le brouillard autour de moi s’est peu à peu épaissi et à mesure que la soirée s’étirait, doucement, je les entendais moins pérorer, ils avaient dû s’éloigner ou se mettre à chuchoter. A moins qu’ils ne me regardent dormir ? Anna m’a secoué en s’excusant dix fois de mon manque de tenue auprès de ses amis (hilares) et nous sommes rentrés. Sur le chemin de retour j'ai tenté de jurer que moi vivant jamais plus on ne me reprendrait à frayer avec des gens aussi assommants, qui n’hésitent pas à vous asséner leurs performances sportives (sexuelles ?) quatre durant aussi naturellement qu'ils s'étonnent de votre inaptitude à courir (baiser ?) cinq heures d'affilée. Mais il était bien tard. Le fait est que j’avais manqué d’énergie et de personnalité. J'aurais dû me lever et partir ce soir là, laisser Anna à ses amis si prévenants, l'occasion était trop belle de refuser de m'enliser une nouvelle fois des heures durant dans des conversations microscopiques (qui se soucie des lacets élastiques plus de trois phrases ?). J'avais déjà clarifié la situation trois ou quatre fois sur ce que j'étais prêt à avaler ou pas, mais Anna continuait à sourire comme si de rien n'était, comme si perdre son temps faisait partie des maux nécessaires d'une vie sociale réussie. Les yeux au ciel, elle me considérait. Comme si le temps ne faisait rien à l’affaire, comme si je n’avais toujours rien compris. Mon pauvre ami.
C'est un grand moment d’intimité celui où l'on comprend que l'on s’est abusé soi même. Où l’on admet enfin après des mois de persévérance qu’on a pris son désir pour la réalité, un sillon pour une vallée, comme persuadé qu’une pulsion récurrente pouvait faire office de mode de vie. Après tout et faute de mieux. Ce maudit moment où fatigué on a baissé les yeux, détourné le regard alors que c’était précisément là qu’il s’agissait de faire preuve de discernement. Là qu’il s’agissait de reste lucide pour ne pas se perdre de vue. C’est bien dans cette vie, dans ce maudit virage serré qu’il s’agissait justement de tenir la route, de ne pas déraper, de ne pas hésiter sous peine de finir ridicule et impuissant dans un fossé vaseux, les quatre fers en l’air.

 

A suivre...(ou pas)


Le début était là

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 15:04

Accrochée à ma queue, pendue par les mains. Imaginez, cinquante trois kilos qui se balancent accrochés là. A plusieurs reprises je lui avais demandé d'arrêter ça, mais chaque fois elle avait refusé arguant que c'était trop dangereux, que si elle lâchait de cette hauteur elle allait s'écraser au sol. Oh mince! J'avais l'impression que j'allais tout perdre, qu'elle allait tout arracher. J'avais horriblement mal, la douleur irradiait tout autour de mon sexe (même si lui, inflexible boute-en-train, encaissait plutôt bien le coup). Il semblait que les chairs de mon bas ventre ne se remettraient jamais d'un tel exercice. Peut-être allais-je devoir me résoudre à la gifler si je voulais, cinglée, qu'elle me lâche. D'une façon ou d'une autre il fallait que ça cesse.
J'ai fini de me brosser les dents, et après m'être soigneusement rincé la bouche j'ai décidé qu'il était temps maintenant d'aller retrouver Anna et de mettre un terme à notre histoire. Anna, la fille qui attendait dans la chambre au bout du couloir que je vienne la réveiller et lui faire l'amour. Ou l'avion, ou le cheval, c'était selon.

Au rythme où nous baisions Anna et moi il y avait fort à parier qu’un matin ma prostate ne se mette à fondre. Et si par chance tel n'était pas le cas, si je réchappais du processus de fusion, la  frénésie de ses assauts ne manquerait pas de m'infliger quoi, un douloureux déplacement des vertèbres lombaires ? Un lumbago carabiné ? Une fracture du pelvis ? Cloué au sol pour les deux ans à venir ? Sans parler du douloureux souvenir d'elle à chaque fois que mon bassin se mettrait en branle. Hors de question.
J’ai revissé méticuleusement le bouchon sur le tube de dentifrice. Quitter quelqu’un demandait beaucoup d'énergie et je n’étais pas courageux. Cela dit quelques mois avaient passé et j'étais à mille lieux aujourd'hui de l'extase fulgurante qui avait accompagné ma rencontre avec Anna. Pour tout dire j'avais peine à me souvenir de l'intensité de l'émotion à laquelle elle faisait souvent référence en évoquant notre rencontre – elle employait le verbe submerger en agitant les bras. J'avais bien sûr l'anecdote en mémoire, elle qui danse à tout rompre dans cette boîte de nuit surchauffée, elle qui m'aperçoit au bar et me sourit. Et moi qui fige sur place, instantanément incapable du moindre mouvement. Je me souviens que peu de temps avant ça quelque chose en moi avait cédé sous le poids d’un désespoir des plus insipide et tenace, et que, songeant à Dan Fante (La tête hors de l’eau), je m'étais dit OK, puisque c’est comme ça, puisque rien n’arrive qui ne se passe, je vais me bourrer la gueule bien fort, une cuite bien tassée, assez d’alcool pour faire enfin sombrer cette conscience qui prenait tant de plaisir à me rappeler sans cesse la nécessité des efforts à consentir pour tenir debout, tout autant que l’instant d’après elle m’assénait leur inutilité. M’abîmer un instant. Je souriais béatement au type dans le miroir  - en dessous d’une rangée de verres à shooters - en pensant que d’ici une heure avec un peu de chance et pas mal de vodka je serai un poids mort, effondré au sol et bercé par la rotation de la Terre (ne plus tenter quoi que ce soit pour en ralentir la course, laisser aller). A l’autre bout du bar, deux types d’une quarantaine d’années à l’air furibard proposaient à un gamin d’à peine vingt ans de les écouter attentivement et ne fut-ce la pénombre et les éclairs stroboscopiques j’aurais juré que l’un des deux le maintenait plaqué sur le bar à l’aide d’une clé de bras (bon sang on en est où là ?). Puis j’avais aperçu Anna et délicatement, la partie de moi la plus apte à voler avait abandonné le bar pour venir flotter au dessus de la piste de danse, jusqu'à ce qu'elle ne me saisisse les mains et procède de cette magie qui me vit ce soir là quasi en transe m’agiter furieusement autour d’elle, danser à perdre haleine, sans discontinuer deux heures durant. Ça oui, je m'en souviens. Ce dont je ne me souviens pas, c’est quand et pourquoi j’ai commencé à perdre de l’altitude, quand et pourquoi mon orbite gravitationnelle a commencé à décliner. Un événement particulier a-t-il amorcé ma redescente ? Ou bien ai-je à faire encore une fois à la loi de la gravité qui ramène inexorablement tout ce qui tente de planer vers la terre ferme ?
Au début de notre histoire la débauche d'énergie dont Anna faisait preuve me fascinait – et j’y répondais bon sang, j’y goûtais avec délectation, et plutôt deux fois qu’une, j’en faisais un mode de vie, irréfléchi,  à l’action, c’était quand elle voulait, j’étais son homme.
Anna était une fille sportive et par exemple il n'était pas rare qu'une fois dans la chambre, avant de faire l'amour je la regarde s'échauffer. Une série de rotations des hanches, un grand écart facial, quelques dizaines de pompes brèves et rapides avant qu'elle ne revienne au lit légèrement essoufflée, jouant de la tête et des épaules comme un boxeur, étirant ses vertèbres cervicales dans un sinistre craquement. M'expliquer en ôtant sa culotte que je pouvais bien me moquer mais qu’en tout état de cause je devrais plutôt la remercier pour cette délicate attention, l'exercice ayant pour conséquence d'augmenter le rythme de son cœur, celui-ci pompait alors plus de sang et permettait une meilleure irrigation des capillaires de sa muqueuse vaginale, rendant son orgasme plus rapide et plus fort. Soit. 

 

A suivre...(ou pas)

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