Elle est là cette garce. Derrière moi. Elle se rapproche, à ce point que je peux sentir son haleine.
C'est pas tous les jours comme ça, en général je peux même dire que je la tiens à distance, que je tiens la distance. Mais aujourd'hui, va savoir pourquoi, j'ai dû lever le pied, oublier de relancer ou ralentir m'endormir sur mes lauriers, mais elle est bien là. Je l'entends (faut surtout pas que je l'écoute), elle me présente ses excuses, promet que si on recommence rien ne sera plus comme avant, qu'elle me laissera ma liberté.
Sans ciller elle me demande si je me souviens du plaisir qu'elle me donnait.
La garce !
Evidemment non je n'ai rien oublié, c'était si bon!
Ma douleur exquise (profond soupir).
Mais non, j'ai trop souffert de la quitter, je n'oublie rien et ne lâcherai rien.
Voilà ce que je vais faire,
je vais simplement accepter l'idée de passer les dix prochaines années
à la savoir derrière moi, savoir qu'elle ne sera jamais très loin, à pouvoir sentir son parfum sur mes vêtements. Sans jamais plus y toucher.
Dix ans à penser à elle tous les jours, et peut-être qu'après ça,
peut-être aurais-je la chance de ne plus y penser qu'un jour sur deux.
Mais bon sang, HAAAAAAAA!!! (il hurle qu'il tiendra bon), ce que j'ai aimé fumer.
FIN.
(oui tiens je mangerais bien un truc)