A mon signal, amène le dessert!
Au milieu de la nuit. Il s’assied sur le lit, agité, le front en sueur.
-« Qu’est-ce qui t’arrive B ? Ca ne va pas ? » lui dit-elle
-« Outch ! » il répond. « Je viens de faire un putain de cauchemar ! »
-« Viens là » Elle l’attire contre elle pour le rassurer, lui passe la main sur le front.
-« Alors, c’était quoi ton cauchemar, tu me racontes ? »
-«Oh, laisse tomber mon ange, c’est rien. La même chose que d’habitude. »
Elle insiste gentiment.
-« T’es sûr ? Tu sais que tu peux tout me dire B. Te sens pas gêner.
Ca peut t’aider d’en parler si c’est récurrent à ce point ? »
Il soupire et répond :
-« Non, écoute, le prend pas mal mais je crois que tu ne peux pas comprendre, c’est du domaine de l’intime, enfin tu vois quoi, nos rêves nous appartiennent, on a besoin, toi comme moi, de nos jardins secrets. Tu peux comprendre ça B.»
Elle hoche la tête en signe d’approbation. Puis relance :
-« Bon si tu penses que c’est mieux comme ça, je ne peux pas te forcer de toutes façons.
Ca m’inquiète tout de même je dois t’avouer. C’est tout de même la cinquième fois cette semaine que tu te réveilles affolé au milieu de la nuit. C’est à propos de notre couple ? Tu as peur que je te quitte ? Que je te trompe ? D’avoir des enfants ? Tu sais je sens ces choses là, même la journée je te sens différent, tendu. Tu sais, je peux comprendre qu’un mariage soit une décision difficile à prendre, moi-même j’y pense souvent. Je te connais tu sais, je sais comment tu peux être fragile, sensible, toujours à te torturer l’esprit. Si tu as des doutes, tu peux te confier, après tout, maris et femmes, on peut tout se dire, même si ce n’est pas très agréable à entendre, je suis compréhensive et tu le sais. Tu veux reporter la date de notre mariage ? Il n’est pas encore trop tard. Ca ne me ferait pas plaisir, tu t’en doutes, mais si ça peut te rendre plus serein, je veux bien qu’on en parle tous les deux. C’est à deux qu’on résoudra nos problèmes, ne nous cachons derrières de faux-semblants, allons, dit tout à ta petite femme, c’était quoi ton cauchemar ? »
Il soupire, vaincu.
-« Tu veux vraiment que je te le dise ? T’es sûr hein ? »
-« Oui je le veux ! »
Il se redresse sur les coudes.
-« Bon, alors voilà, j’ai raté mon smash. »
-« … »
-« Je t’avais prévenu hein… »
-« T’as raté ton smash ? C’est tout ? »
-« Ben oui, mais c’était balle de set quand même. Sinon, oui, je veux bien reporter la date du mariage.»