Dans l’urgence du moment, je la pris dans mes bras pour l’embrasser, plaquant fermement contre moi son corps mince et musclé. Elle ne pu réprimer un petit cri, tout à la fois panique et jouissance. Elle et moi savions qu’ici s’achevait notre histoire, qu’après Roméo et Juliette il y aurait Jean-Michel et Catherine, que la vie sépare ceux qui s’aiment et que la douleur, la malédiction, venaient en notre seing de planter ses racines profondes. Le temps pressait maintenant il me fallait partir.
Je lui glissais à l’oreille :
- Tu me manques déjà Cathy. Promets-moi mon ange, promets-moi, tu m’oublieras, tu referas ta vie. Et prends garde aux courants, et aux sucres rapides.
Ciao Bella !
Tant pis pour l’ascenseur, je n’avais plus le temps. Sous les yeux bleus médusés de mon amour, j’enjambais le garde-fou du vingt-cinquième étage pour disparaître, pile au moment où les bouledogues de la sécurité déboulaient du bout du corridor.