Que je vous raconte, je suis allé chez le coiffeur. Mes derniers soins capillaires remontant à trois mois, ce n'était pas un luxe. Et puis j'avais une heure à perdre alors une nouvelle tête pour quelques euros...Ce que j'aime surtout quand je vais me faire couper les cheveux, c'est qu'on me fasse un shampoing, enfin plus précisément qu'une fille me lave les cheveux. Surtout Michèle. Elle est plus que jolie, très douce, elle sourit tout le temps et aussi, je dois dire qu'elle fait ça vraiment très bien. Le problème c'est qu'elle ne travaille pas tous les jours, et quand elle n'est pas là, c'est Sabrina qui me lave la tête, et Sabrina, moi je n'en veux pas. Elle est brutale et n'a rien compris à la sensualité. Elle confond avec la lutte indienne et c'est plutôt douloureux. Je dois dire que c'était mon jour de chance, quand je suis entré dans le salon, Michèle était au bac à shampoing.
Tout en discutant de tout et de rien avec elle, je m'installe pendant qu'elle me passe délicatement une serviette blanche autour du cou. Je sens son parfum et ma joue n'est qu'à quelques centimètres de sa poitrine. Un pur délice. On a tôt fait de s'emballer quand une jolie fille vous témoigne de l'attention, et pour tout dire, j'en étais à m'interroger sur la façon que Michèle avait de me voir. Si ses touchantes attentions n'étaient que le fruit de mon imagination. Réflexion faîte, je me suis trouvé crétin, elle fait ça avec tout le monde, c'est son métier, ça n'a rien à voir avec toi je me suis dit. Sa gentillesse à ton égard n'est pas feinte, mais elle est gentille avec tout le monde. C'est uniquement professionnel. Je suis bien installé dans le fauteuil, la tête renversée vers le bac à shampoing et Michèle s'occupe de moi comme elle sait le faire, avec douceur, elle me masse le cuir chevelu tout en me parlant gentiment, me félicitant sur l'implantation et la tonicité de mes cheveux. Lentement elle se penche et me passe la main dans le cou pour éviter que la mousse ne me coule dans le dos. Je sens son haleine fruitée me frôler la joue. Quand elle me demande si je me sens bien, je ne peux réprimer un soupir de contentement. Malgré tous les efforts de ma raison, je ne peux m'empêcher de penser que je lui plais et que peut-être elle et moi...Puis, de nouveau, j'atterris et me dis qu'elle est shampouineuse, qu'elle fait ça à longueur de journée, et que sa douceur n'a d'autre but que de flatter le client. De le fidéliser, de le soigner du mieux possible afin qu'il revienne. N'empêche...Tout en me proposant de me détendre, elle continue de me masser, de me rincer les cheveux, puis de nouveau de me masser, ou devrais-je dire de me caresser la tête, les épaules ; maintenant sa main glisse sous mes vêtements et se promène sur mon torse et mon compte est bon, j'ai une énorme érection qui monte un chapiteau à l'endroit de mon entrejambes. Je suis tout à la fois gêné et ému, Michèle me fait un effet des plus torride. Malgré tout, je force mon esprit à penser :
-"Ce n'est pas pour toi, c'est son métier, elle fait ça avec tout le monde, c'est juste pour te détendre, te mettre à l'aise..."
A présent que sa main caresse mon entre jambe, il m'est extrêmement difficile de garder à l'esprit qu'il ne se passe rien de sentimental entre elle et moi, rien d'autre qu'un service professionnel. Quand elle prend mon sexe dans sa bouche, ma raison vacille et j'ai du mal à ne pas lui caresser les cheveux à mon tour, tant ceci pourrait ressembler à un début de liaison, aux prémisses d'un flirt innocent. Je suis hors de moi quand Michèle m’amène au bout de mon plaisir. Alors enfin je recouvre mes esprits. Il ne me faut que quelques secondes pour éliminer toute la vanité masculine qui a ainsi pu me laisser penser que Michèle me voyais autrement qu'en bon client. Un habitué certes, un type qui prend grand soin de ses cheveux, bien sûr, mais surtout et avant tout un client, un simple client qui mérite toute son attention, rien de plus, mais rien de moins. Et preuve en est, à peine avais-je eu le temps de me reboutonner qu'elle souriait déjà au client suivant. Je me suis fait couper les cheveux, j’ai réglé ce que je devais et suis sorti en me promettant à l’avenir d’être moins naïf, moins imbu de ma personne, et de cesser de penser que les filles ne pensaient qu’au sexe et à ma personne.