Maussade (à Saint Tropez).

C'est un jour de grand soleil où il n'y a pas grand chose à faire. Pas grand chose d'autre à faire qu'attendre en plissant les yeux, en espérant la fraîcheur et quelques boissons à base de rhum. Bien frappées, posées sur la table à hauteur de mon bain de soleil, que je n'ai que le bras à tendre, que je puisse faire ce geste sans lâcher mon livre et continuer de lire sans baver sur les pages.
C'est un jour blanc passé à boire beaucoup et à lire longtemps, sans aucune autre compagnie que l'inconstance des personnages et l'inconséquence de leurs actes dans une histoire d'amour incohérente.
Je ne suis pas vraiment seul et tu n'es pas très loin -du jardin j'ai aperçu ta silhouette à la fenêtre de notre chambre - mais aujourd'hui, me piétinerais-tu le torse de tes talons aiguilles que tu n'existerais pas davantage.
Qu'y faire (maintenant que j'ai fini mon livre) ?

Comments

[oviri]

Je lis ici ou/et là que cet "Omega mineur" est de la veine d'un Thomas Pynchon ou d'un Under world de Don DeLillo (génialissime histoire de baballe). Je comprends mieux l'insoutenable
légèreté des talons aiguilles et votre indifférence responsable (et coupable) au chassis qui les anime. Il semblerait que votre père soit parti en laissant ses livres. Nul doute que vous soyez un
bon fils. Vous finirez par reconnaître qu'un homme qui a de telles lectures, même sportif, coureur impénitent, ne peut être foncièrement mauvais.

[Marcus K7]

Je n'ai - encore - lu ni l'un ni l'autre, mais ce que je sais c'est que voilà 700 pages que je ne suis pas prêt d'oublier...Je ne remercierai jamais assez Maximus de m'avoir laissé ces livres.


Quand même, sportif, c'est pas rien, c'est vraiment parce que c'est lui hein...

[poupoune]

oui, alors aussi assommant que puisse être le soleil, aussi enivrant que puisse être le breuvage et aussi passionnant que puisse être le livre, je voudrais quand même bien voir ton indifférence
au moment du piétinement de poitrine en talons aiguilles...

[Marcus K7]

J'ai un secret, moi, quand une fille me piétine le torse nu de la pointe de ses talons aiguilles, je pense à autre chose en me disant que ça passera, que c'est peu cher payé et qu'il s'agit là
d'un modeste tribut à verser pour toutes les infamies que dans cette vie et toutes les autres j'ai fait subir aux innombrables créatures (3) qui ont eu la malchance de croiser ma route et de
tomber en amour, et qu'au regard de leur souffrance et du peu d'amour que je leur ai donné en retour de l'immense joie de vivre et de la force du plaisir charnel qu'elles m'ont offert, ma, si,
c'est ouné juste rétour dé bâtonne, yé souis conne-tent, yé lé mérite, vas-y Chiquita, piétine moi aussi le vestiboule, déchire-moi les chairs avec tes dents, yé souis oune saloparde, ouné merda,
Ô oui, fouette-moi de ta chevelure fauve, griffe-moi le pubis de tes ongles incarnat, ramasse beaucoup de cailloux de belle taille et laisse-les tomber sur mes yeux du haut de ton imposante
stature, Haaaa, oui!! Vas-y, suspends-moi par les cartilages, démembre-moi le ...Huuummm....pardon....Excusez-moi, je m'emporte et je m'égare peut-être un peu non? Bon alors pour les talons
aiguilles, et bien disons plus simplement qu'il faut y voir une image forte que l'auteur oppose à l'indifférence de son attitude vis à vis de Chiquita qui se morfond, seule et délaissée dans
l'ombre de sa chambre. Chiquita est nue et ses puissantes cuissses bronzées lui donne cette ressemblance avec le cheval qui plaît tant à Edouardo le palfrenier de la villa des r...Oh mince ça
recommence....

[oviri]

tant d'indifférence à ce qui t'entoure simplement parce que tu lis. A mon avis c'est du Fante ou Philip K.Dic. Ou alors c'est le dernier numero de Psychologie magazine: Voyage - retrouver le goût
du camping. (il rentre quand ton père?)

[Marcus K7]

Oh bon sang, Oviri! Mon père (qu'est parti on ne sait où avec on ne sait qui faire on ne sait quoi ni comment mais dès que j'ai des nouvelles je vous en donne promis) m'a énormément parlé de
vous! Et avec quel respect! M'est avis que vous avez dû le marquer, vous vos arbres et vos textes....Bon alors, c'est quand que vous revenez nous écrire un mot ? Hmm ? Allez quoi, un paragraphe,
une strophe, une photo commentée de la Chambre d'Amour ? A moins que vous ne soyez déjà fort occupée avec votre deuxième roman ? A suivre (j'espère...)


Et sinon pour l'info ce qui me tient si fort éloigné de toutes les tentations terrestres, s'appelle Oméga mineur.


 

[Stipe]

le titre exact c'est "Le vélo pour les nuls du pédalo", mais c'est écrit en gros et ça tient pas tout sur la couverture

[Marcus K7]

Ben voilà! Je me disais aussi ça me parle mais il manque quelque chose, c'est ça, c'est le pédalo. Haaa, ben merci en tous cas ça me soulage, j'arrêtais pas de gamberger dessus....

[Stipe]

"le soleil est une catin qui t'écrase le corps avec ses talons aiguilles"


 


Jean-Edern Hallier - Le vélo pour les nuls.

[Marcus K7]

Ah dis donc c'est bien senti ça...


 


NDLR : T'es sûr pour le titre du livre ?