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A mon signal, amène le dessert!

A pieds joints dans le mythe.

En grec ancien, Oedipe signifie "pieds enflés".
Oedipe était lui même le fils de Laïos, et Laïos, toujours en grec ancien, signifie "le gauche, le boîteux".
Le grand-père d'Oedipe, Labdacos, avait quant à lui deux pieds gauches, dont un plat, celui de droite ; sachez aussi que Vanessa, sa grand-mère adorée, souffrait comme une damnée de la maladie de Morton (certains témoignages de l'époque évoquent même une 650 Commando, c'est dire si la pauvre dame devait morfler).
Des fouilles archélologiques récentes et spectaculaires semblent confirmer la thèse selon laquelle l'invention de la chaussure orthopédique et de la semelle compensée date de cette époque. Epoque où, Oedipe, adolescent introverti, mal dans sa peau -ses camarades avaient pour habitude de se moquer de lui en imitant le canard -coin!- quand il passait à proximité en boitant - et accablé par cette lourde hérédité pédieuse, décide un matin d'avril de prendre son destin en main et de fonder ce qui deviendra - Oedipe Shoes - la première fabrique quasi industrielle de chaussures conçues pour soulager de la souffrance d'avoir des pieds. D'assez nombreux parchemins conservés dans des boîtes à chaussures stériles et retrouvés sur le site en attestent, son affaire décolle immédiatement et c'est un immense succès dans toute la Grèce antique et particuliérement dans la région du Péloponnèse. A ce point d'ailleurs qu'Oedipe se voit contraint d'embaucher à tour de bras pour faire face à une demande toujours croissante de chaussures. Sa petite fabrique prospère et l'on voit dans toute la Grèce antique, soulagés de leurs maux, des clients heureux, requinqués et à nouveau conquérants. D'aucuns s'aventurent même désormais bien au-delà des frontières de leur territoire (La qualité du témoignage audio retrouvé lors des fouilles ne permet pas de l'affirmer à 100% mais il est possible qu'une petite escouade d'une dizaine de gaillards des plus vaillants se soient aventurés jusqu'à Wormhout voire Armbouts-Cappel). Rapidement donc, la petite entreprise d'Oedipe fait florès à ce point que la question de son agrandissement, du rajout de plusieurs extensions attenantes à la fabrique, est sur toutes les lèvres des membres du comité d'entreprise d'alors. Oedipe, sage et avisé, voit très bien où tout cela pourrait le mener et reste sourd à tous les encouragements au gigantisme commercial. Il tiendra bon même face à l'insistance de son père, Laïos, celui-ci faisant des pieds et des mains pour le convaincre d'accepter d'aggrandir la taille de sa fabrique de chaussures orthopédiques et d'enfin - selon ses propres termes - lui donner la dimension qu'elle mérite.

Pour finir voici l'extrait restauré par notre laboratoire d'un enregistrement retrouvé dans la cave du domicile familial des Oedipe, retranscrivant les rapports plutôt houleux qu'entretenait Oedipe avec son père Laïos, soyez attentifs c'est écrit très petit.

-Non je te dis, j'ai dis non et je ne changerai pas d'avis!
-Allez quoi Oedipe, fait pas ta tête de lard, agrandis!
-J'ai dis non Papa, ça ne m'intéresse pas.
-Pfff, c'est nul...Continues comme ça et tu resteras toujours un petit...
-Et bien ça me va! Et d'ailleurs ce n'est pas ce que dit ma mère. Elle vois-tu ça ne la gêne pas que je refuse d'agrandir.
-Tu m'étonnes! De toutes façons elle a toujours cédé à tous tes caprices cette morue alors....
-Tu es saoul Papa...
- Allez quoi, une ou deux extensions, pas plus, on double la production et les bénefs et basta!

-En fait ce que tu me proposes c'est d'en faire un complexe ? C'est ça ? Tout va bien et tout le monde est heureux mais toi ça ne te suffit pas, tu me demandes plus et encore plus au risque de foutre en l'air notre si belle entreprise familiale, c'est ça ?
-Boarf...Un complexe, tout de suite, t'as de ces mots Oedipe mon fils. Non, juste un hypermarché de la godasse ça ira. Halala vraiment, faut toujours que t'exagères, t'es bien comme ta mère tiens! Tu as to-jou-s e- de- pi-ds qui pu--t ! Tu me dé-ois crrr fils! Fumier! Rends-moi ma boutanche!  Crrrr...Pet--e ord--e! Va te l-ve- l- p--is! Fils d'arc-ev-qu- crrrrrrrrrr...zzz...crrrrr.....

La suite de l'enregistrement est de trop piètre qualité pour que nous en tirions quelque chose mais j'avoue que c'est là un aspect de l'histoire plutôt inédit que nous découvrons avec vous (ça sort tout juste des transcripteurs bi-morfales de notre laboratoire).

Voilà, j'espère que comme nous, vous vous étes régalé de cette petite tranche d'histoire qui donne à la grande sa majuscule. Je vous retrouve dimanche prochain et d'ici là je vous souhaite une belle semaine avec beaucoup de fleur d'oranger et peu de grumeaux s'il vous prenait l'envie de faire des crêpes.
Bonsoiros. µ.

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J
<br /> <br /> Précurseur en nouvelles technologies, il aurait même pu lancer l'Ipodos<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Bien vu! (A la place du discobole vous voulez dire ?)<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> <br /> Ah la la... et dire qu'il aura fallu tout ce temps pour finalement s'apercevoir que des années de thérapie auraient pu être avantageusement remplacées par un bon rabotage d'agnus valgus ou une<br /> simple semelle orthopédique adaptée...<br /> <br /> <br /> C'est fou, hein ?<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Dingue même. Halala...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> NDLR : J'ai cherché pour agnus valgus, c'est un agneau tourné vers le dehors c'est ça ? Si c'est ça je comprends qu'i se fasse raboté ce sale petit déserteur (le berger : -je vais t'apprendre à<br /> te tourner vers le dehors moi tu vas voir! Ordure.)<br /> <br /> <br /> <br />