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A mon signal, amène le dessert!

Ce que j'ai fait pour mériter ça.

Je me suis levé de bonne heure, je m’étais réveillé un peu inquiet, quelques nuages tenaces s’acharnant à noircir mon horizon. J'ai déjeuné, un grand café et j'ai écrit deux heures durant (oh à peine quelques lignes, un nouveau paragraphe minuscule. Je me promets toujours d'avancer, d'aller droit au but, d’abattre ma part de travail et puis je me laisse avoir, il suffit que j'aperçoive une phrase peu vaillante et qui boîte bas pour alors passer le reste de mon temps à la requinquer). Le téléphone a sonné la fin de mon inspiration et j’ai enregistré mon joli paragraphe. Au moins aurai-je quelque chose à continuer. J'ai hésité après ça, il était encore tôt et j’aurais pu retourner au lit et laisser filer la matinée. Après tout je l’avais bien mérité. J'ai levé les yeux au ciel, grand et bleu. C’était tentant d’autant que le vent semblait tiède et léger. Finalement j'ai pris la voiture et je me suis garé dix minutes plus tard devant la plage. Il y avait peu de monde et la marée très basse offrait un horizon dégagé. L'idéal pour courir. Rien de bien méchant, une demi heure tout au plus, de quoi se dégourdir les jambes en écoutant le bruit de la mer (non seulement il n’y avait aucun nuages, mais il n’y avait non plus d’engins à moteur). Sur le retour j'ai longé la grève. C'était tentant. D'autant que déjà deux jeunes femmes - des seins comme des bouées - criaient comme des enfants en plongeant et s’éclaboussant dans les vagues. J'ai continué de courir encore quelques centaines de mètres histoire de ne pas passer pour un dragueur de plage et j’ai ôté mon tee-shirt, mes chaussures et chaussettes ainsi que mon short. Tant pis pour le maillot de bain que je n'avais bien sur pas prévu. Je suis entré dans l’eau – très froide j’avoue – et j’ai commencé par faire quelques aller retours parallèles à la plage, en courant avec de l’eau jusqu’aux genoux. D’aucuns très inspirés appelaient ça de l’aquajogging. Au fond de moi j’espérais que de la digue quelqu’un profite du spectacle de voir un type en slip courir dans les vagues en agitant les bras. L’exercice s’est avéré très physique et m’a littéralement mis en sueur, et plonger tout entier ne m’a plus demandé aucun effort, mieux que ça, ce fut un vrai plaisir, simple et gratuit. Je suis remonté en courant pieds et torse nus du bord de l’eau jusqu’à la voiture. Quelques étirements, toujours à moitié nu – en fait pour être honnête je rechignais à me rhabiller - tellement il faisait bon et je me sentais bien, à se demander si je ne virais pas un peu exhibo. Puis je suis rentré chez moi dans mon automobile et j’ai embrassé tout le monde généreusement en arrivant, même le chien a eu droit à mon empathie. Sous la douche je sifflotait en me disant que la vie c'est quand même mieux que tout le reste.
Après quoi je me suis séché, rasé, et rhabillé, et tant pis si je ne m‘en faisais plus.

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F
<br /> <br /> Chronique douce... on lit sans savoir où l'on s'en va. J'ai dû relire deux fois pour être sûre qu'il n'y avait pas anguille sous roche...<br /> <br /> <br /> J'aime évidemment bien. Un tracé de bien-être à aspirer avec une paille, ça ne peut pas faire de mal ?<br /> <br /> <br /> <br />
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M
C'est drôle j'y ai pensé, qu'on allait chercher la vanne...J'ai hésité moi même quand je l'ai écrit...
K
<br /> <br /> Tanpis, je reste sur mes illusions même si elles ont l'air perdu !<br /> <br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> moi je suis plus terre à terre et j'imagine ce corps musclé, svelte, bronzé et éprouvé por l'effort....<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Ach ja...Je vois ce que vous voulez dire, malheureusement pour l'imagerie sportive, je suis petit gras et très poilu sur ma peau blanche...Maximus mon père, oui peut-être, lui c'était son truc<br /> mais il faut croire que le gène du sport saute une génération...Le seul truc vrai de votre imagination c'est que oui, j'étais épuisé par l'effort...<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple après tout ?<br /> <br /> <br /> Ce sont les petits riens qui font notre vie alors autant en profiter.<br /> <br /> <br />  Ah oui moi aussi j'adore me balader nue chez moi. Malheureusement je suis trop loin de la plage ...<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> N'est-il pas ? Surtout ne pas oublier de respirer, fondamental ça pour rester en vie...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> NDLR : Bienvenue AcidKronik, toujours un plaisir de voir de nouvelles têtes.<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> <br /> moi pareil !<br /> <br /> <br /> sauf qu'au lieu de courir sur la plage j'ai pris le métro et au lieu de courir dans les vagues, mon truc fou a été de prendre un double café à la machine alors que mon chef attendait. Ah ah ! Et<br /> puis après je suis allée m'acheter un sandwich carrément à plus de 10 min à pied parce qu'ils sont trop bons, là-bas, les sandwiches. Et après en rentrant j'ai pas embrassé le chien parce que<br /> j'en ai pas, mais c'est vrai, vous avez raison : c'est dingue le bien qu'on peut se faire, finalement, quand on se laisse un peu aller...<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Un double café avec votre chef qui trépignait ? Ah là c'est sûr vous avez dû vous sentir vivante.<br /> <br /> <br /> Et dix minutes de marche à pieds, c'est pas un peu risqué tout de même ? Je comprends bien votre soif de liberté mais n'allez pas courir de risques inutiles, la vie est précieuse et l'on se doit<br /> de la défendre, dussions nous y perdre un sandwich.<br /> <br /> <br /> En tous cas bravo, vous êtes bel exemple d'esprit libre.<br /> <br /> <br /> 'tain quand même, dix minutes...(hu hu)<br /> <br /> <br /> <br />